THE END ?
Chapter 21: Sélénéa’s Last Song
Velorn had drawn breath again. But it was no longer the same world.
Since Fyrael’s vanishing into the Obscur, the skies above Gladeen had paled, as if the world itself were holding its breath. Sélénéa wandered through the ruins of the old sanctuary, guided only by memories whispered from the stone.
The Council table was now a ring of ash. The voices that once echoed in debate, in pacts, in vows... were silent. Everyone was waiting. Or fleeing.
But she could not flee.
Because she had heard.
She alone.
Fyrael’s final thought, carried to her through the ancient bond:
"Don’t let the Secret die. Not in silence."
Since then, she had not slept.
She walked far, crossing the fading edges between the real world and the Mistlands — where memory became flesh.
Where the dead were not gone, merely dissolved into echoes.
It was at the shore of Lake Mornée, that mirror of bound souls, that she saw him.
Not Fyrael.
But what he had become.
A silhouette of black light, motionless at the lake’s center.
Neither man nor god.
Neither free nor imprisoned.
The Guardian of the Secret.
— “You weren’t meant to return,” she whispered.
The silhouette did not move. But its voice echoed within her mind.
“I never left this world. I carry it — every instant, every word. And I see you. You, who now bear what I failed to protect.”
— “You left me.”
“I shielded you. I took the weight. But you are the one who can still act. I… am only the echo.”
The wind rose.
Around them, faces appeared in the lake’s ripples:
Neryda, the Silvaronne weavers, the mages of Gladeen, even Zëfar.
All frozen — fragments of broken pacts.
— “Then tell me, Fyrael… what must I do?”
The silence stretched.
Then, at last, he answered:
“The Secret can no longer be hidden. It must be revealed — so it may never again become a debt. Speak it. Pass it on. Break the circle.”
“But at what cost?”
“At the one you choose. Not for the world... for yourself.”
Sélénéa drew a blade of obsidian from her cloak.
The heart-fragment. The last link.
She plunged it into the earth, where lake and land met.
And the world trembled.
A song rose — faint at first, like stone murmuring.
Then stronger, carried by wind, memory, and grief.
It was Sélénéa’s voice.
She sang the Story of the Secret.
She sang of birth, of betrayal, of pacts, of war.
She sang of Fyrael.
And of lost love.
And for the first time, all peoples heard.
In the ruined cities, in the Mist-bound peaks, in the ashen gardens of Silvaronne…
Children stopped.
The old wept.
Creatures of the Breath began to dance.
When the song faded, the obsidian fragment was gone.
In its place: a seed.
Small. Bright. Alive.
Sélénéa fell to her knees.
An invisible hand touched her shoulder.
And she smiled.
“I’m ready.”
To be continued…
Chapitre 21 : Le Dernier Chant de Sélénéa
Le souffle de Velorn était revenu. Mais ce n’était plus le même monde.
Depuis la disparition de Fyrael dans l’Obscur, le ciel au-dessus de Gladeen était devenu pâle, comme si le monde retenait sa respiration. Sélénéa errait dans les ruines du vieux sanctuaire, guidée par des fragments de souvenir que la pierre elle-même semblait murmurer.
La table du Conseil n'était plus qu’un cercle de cendres. Les voix qui autrefois s’élevaient en débats, en pactes, en serments… s’étaient tues. Tous attendaient. Ou fuyaient.
Mais elle ne pouvait fuir. Car elle avait entendu. Elle seule.
La dernière pensée de Fyrael, transmise par le lien ancien.
"Ne laisse pas le Secret mourir. Pas dans le silence."
Depuis, elle n’avait plus dormi.
Elle marcha longtemps, traversant les lisières effacées entre le monde réel et les Brumes — là où la mémoire devenait chair.
Là où les morts n’étaient pas absents, seulement… dissous dans l’écho.
C’est au seuil du Lac de Mornée, miroir liquide des âmes liées, qu’elle le vit.
Pas Fyrael.
Mais ce qu’il était devenu.
Une silhouette de lumière noire, immobile, au centre de l’eau.
Ni homme, ni dieu.
Ni libre, ni prisonnier.
Le Gardien du Secret.
— « Tu n’étais pas censé revenir, » murmura-t-elle.
La silhouette ne bougea pas. Mais sa voix résonna dans son esprit.
« Je n’ai pas quitté ce monde. Je le porte. Chaque instant, chaque mot. Et je te vois. Toi qui portes ce que moi je n’ai pu défendre. »
— « Tu m’as laissée. »
« Je t’ai protégée. J’ai pris le poids. Mais tu es celle qui peut encore agir. Car moi… je suis désormais l’écho. »
Le vent s’éleva.
Autour d’eux, des visages apparurent dans les vaguelettes du lac :
Neryda, les tisseuses de Silvaronne, les mages de Gladeen, même Zëfar.
Tous figés, fragments de pactes anciens.
— « Alors dis-moi, Fyrael… que dois-je faire ? »
Le silence fut long.
Puis, il répondit :
« Le Secret ne peut plus être caché. Il doit être révélé — pour que plus jamais il ne devienne une dette. Raconte-le. Transmets-le. Brise le cercle. »
« Mais à quel prix ? »
« À celui que tu choisiras. Pas pour le monde… pour toi. »
Sélénéa sortit une lame d’obsidienne de son manteau.
Le fragment du cœur. Le dernier lien.
Elle le planta dans la terre, là où l’eau du lac touchait la rive.
Et alors, le monde vacilla.
Un chant se leva — faible au début, comme un murmure de pierre.
Puis plus fort, porté par le vent, la mémoire, et le chagrin.
C’était la voix de Sélénéa.
Elle chantait l’Histoire du Secret.
Elle chantait la naissance, la trahison, les pactes, la guerre.
Elle chantait Fyrael.
Et l’amour perdu.
Et pour la première fois, tous les peuples entendirent.
Dans les cités en ruine, dans les montagnes des Brumes, dans les jardins de cendres de Silvaronne…
Les enfants s’arrêtèrent.
Les anciens pleurèrent.
Les créatures du Souffle se mirent à danser.
Quand le chant s’éteignit, le fragment obsidien n’était plus.
À sa place, une graine.
Petite. Claire. Vivante.
Sélénéa tomba à genoux.
Une main invisible toucha son épaule.
Et elle sourit.
« Je suis prête. »
À suivre…
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