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Chapter 3: The Battle of the Living Room
Dawn breaks in an abandoned old living room, where dust dances in the rays of a timid sun. On the creaking floorboards, the Wooden Chair Army deploys in formation, straight as bayonets of beech and oak, led by General High-Back, his massive frame carved with runes and polished splinters. Facing them, the Straw Chairs, commanded by the majestic Straw-Cushion, glide silently between torn curtains, supple as a field of wild grass. The tension is so thick you could hear a rusty hinge squeak from miles away. Without a word, the front lines charge—the clash is brutal, absurd, a cacophony of wooden legs against flexible reeds. The square Stools pound the floor like battering rams, but the Straw-Fighters dodge, twist, and counter with a whip of straw. Wooden splinters fly, fibers lash the air, and already the old Persian rug is strewn with sawdust and broken stems.
Brave-Stool, a small backless seat, leaps between the fighters, waving a cushion like a white flag—but no one listens. In a corner, a Folding Chair, panicked, collapses on itself, vanishing from the battlefield with a pathetic click. Nearby, a Rocking Chair sways in circles, fleeing the chaos with a resigned creak.
Suddenly, a roar shakes the dust—the Cane Chairs have built giant slingshots and are catapulting cushions stolen from the attic. The plush projectiles strike the rigid high-backs, who, caught off guard, lose balance and topple backward in a crash of snapping slats. Straw-Cushion laughs, High-Back screams betrayal, while Worn-Armchair, hiding behind a curtain, mutters that one day, all this will end under a shared cushion.
At the center of the room, High-Back and Straw-Cushion stand face to face, armrest against straw, backrest against backrest. They duel like ancient warriors, oblivious to the surrounding clamor. The floorboards groan under their blows, dust swirling in a cloud of scratched history.
But amid the chaos, Brave-Stool, breathless, spots the old living room couch abandoned against a wall. On its sagging seat, a single untouched cushion waits like a silent answer. As the leaders tire, ready to splinter each other to the last woodchip, Brave-Stool shouts in his tiny side-table voice:
"WHAT IF WE JUST PUT DOWN A CUSHION?!"
The noise stops. The frozen chairs look around. Everywhere, torn, tossed, ignored cushions drift in the stale air of the old living room. A hush falls. The Wooden Chairs straighten up, the Straw Chairs loosen their tense reeds. All at once, they realize—comfort is neither wood nor straw, but the softness in between. In this absurd silence, an old Rocking Chair finally dozes off, lulled by the thought that a simple cushion can end a war of backrests and straw.
FR
Chapitre 3 : La Bataille du Salon
L’aube naît dans un vieux salon abandonné, où la poussière danse entre les rayons d’un soleil timide. Sur le parquet craquant, l’armée des Chaises en Bois se déploie en formation, droite comme des baïonnettes de hêtre et de chêne, menée par le Général Dossier-Rigide, sa silhouette massive gravée de runes et d’éclats vernis. Face à eux, les Chaises en Paille, menées par le majestueux Coussin-de-Paille, glissent silencieuses entre les rideaux déchirés, souples comme un champ d’herbes folles. La tension est si lourde qu’on entendrait grincer une charnière rouillée à des kilomètres. Sans un mot, les premiers rangs s’élancent : le choc est brutal, absurde, un fracas de pieds de bois contre des brins souples. Les Tabourets carrés frappent le sol comme des béliers, mais les Pailleux esquivent, se tordent et ripostent d’un coup de brin. Des éclats de bois volent, des fibres fouettent l’air, et déjà le vieux tapis persan se couvre de sciure et de brindilles. Tabouret-Téméraire, petit meuble sans dossier, bondit entre les combattants en brandissant un coussin comme drapeau blanc, mais personne ne l’écoute. Dans un coin, une Chaise Pliante, paniquée, se replie toute seule, disparaissant du champ de bataille avec un « clac » pathétique. Plus loin, un Rocking-Chair se balance en rond, fuyant le chaos dans un grincement résigné.
Soudain, un rugissement secoue la poussière : des Chaises Cannées ont érigé des frondes géantes et catapultent des coussins volés dans le grenier. Ces projectiles moelleux frappent les dossiers rigides qui, surpris, perdent l’équilibre et tombent à la renverse dans un vacarme de lattes qui craquent. Coussin-de-Paille rit, Dossier-Rigide hurle à la trahison, tandis que Fauteuil-Flétri, planqué derrière un rideau, murmure qu’un jour, tout ça finira sous un coussin commun. Au centre du salon, Dossier-Rigide et Coussin-de-Paille se retrouvent face à face, accoudoir contre brin, dossier contre dossier. Ils s’affrontent comme deux guerriers antiques, ignorant le vacarme autour d’eux. Le parquet gémit sous leurs coups, la poussière virevolte en nuage d’histoire éraflée.
Mais au milieu de ce chaos, Tabouret-Téméraire, le souffle court, aperçoit le vieux canapé du salon, abandonné contre un mur. Sur son assise molle, un unique coussin, intact, attend comme une réponse silencieuse. Alors que les chefs s’essoufflent, prêts à s’écharder jusqu’au dernier copeau, Tabouret-Téméraire hurle de toute sa petite voix de meuble d’appoint : « ET SI ON METTAIT JUSTE UN COUSSIN ?! » Le fracas cesse. Les chaises figées regardent autour d’elles. Partout, des coussins éventrés, projetés, ignorés, flottent dans l’air vicié du vieux salon. Un souffle passe. Les Chaises en Bois se redressent, les Chaises en Paille relâchent leurs brins tendus. Tous réalisent, soudain, que le confort n’est ni le bois ni la paille, mais le moelleux entre les deux. Dans ce silence absurde, un vieux Rocking-Chair s’endort enfin, bercé par l’idée qu’un simple coussin peut arrêter une guerre de dossiers et de brins.
Winners SECRET ECU STARBITS PEPE is :
17 participants :
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