Chapter III — The Scouts of Gladeen
In the suspended forests of Gladeen, where trees twist skyward in spiraled knots above a floor of glowing spores, silence is a weapon. Far from the rumbling swamps, a shadowed mission unfolds: to hunt a spy. Or a spyess. None yet knows for sure.
Veltri, a young fox of Tauhbochinen with amber fur and cunning eyes, moves noiselessly along a damp trunk stretched between cliffs. He feels the bark tremble under his paws. He is not alone. Beside him, Mae’Ylii, an Arquebufleur with jade-toned skin, calmly wipes condensation from her visor. Her crossbow, slender as a leaf vein, is already cocked.
— You make more noise than a rutting stag, she murmurs, eyes ahead.
Veltri chuckles.
— And you breathe like a lover caught in silk. We’re even.
Mae’Ylii says nothing. Her gaze stays fixed on a shadow slipping through the branches below. That’s their target — the one suspected of stealing a Fragment shard, a black stone veined with violet light. A stone that, according to the Mageheart songs, reacts to fear… or desire.
The fox leaps ahead, agile and sure-footed, cutting off the figure's path. A whistle. A flutter of feathers. The spy reveals itself at last: a gray crane with a steel beak, cloaked in woven shadow. Too fast. She cuts through the air, weaving through foliage.
But Mae’Ylii doesn’t need to run. She aims. Fires. The crossbow hisses — a green dart whips past the crane’s leg. Not to wound. To warn.
The hunt becomes a dance. A nervous game of pursuit, bounding from mossy platforms, slipping through the veiled light. Slowly, Veltri and Mae’Ylii synchronize — not by command, but instinct. A rhythm forms. She covers his flanks; he anticipates her moves. Their silence fills with glances. With implications.
They corner the crane at the edge of a mirror pool, a sacred place where water reflects only intentions, not bodies. The spy is beautiful, even in defeat. Her beak scrapes against a gnarled root, her wings beat weakly.
— Who sent you? Mae’Ylii asks, her voice softer than a mist whisper.
The crane smiles.
— I came alone… but I am not the only one coming.
Before they can stop her, she pulls a stone from beneath her feathers. A pulse. A light. She vanishes. Literally. Her body becomes vapor, drawn into some ancient enchantment.
Silence.
Veltri scratches his muzzle, annoyed.
— You think she was telling the truth?
— Maybe, Mae’Ylii replies. But what troubles me is what she didn’t say.
They remain there, alone with the still water.
And for a moment, as their eyes meet in a shared flicker of fatigue and quiet respect, something passes between them. A tension. The ghost of a kiss not yet dared. Not yet.
But the war, it will not wait.
Chapitre III — Les Éclaireurs de Gladeen
Dans les forêts suspendues de Gladeen, où les arbres s’élèvent en spirales noueuses au-dessus d’un sol couvert de spores lumineuses, le silence est une arme. Là, loin des marais grondants, une mission se joue dans l’ombre : traquer un espion. Ou une espionne. Nul ne le sait encore.
Veltri, un jeune renard de Tauhbochinen au pelage d’ambre et aux yeux rusés, avance sans un bruit sur un tronc humide suspendu entre deux falaises. Il sent l’écorce vibrer sous ses pattes. Il n’est pas seul. À ses côtés, Mae’Ylii, une Arquebufleure aux reflets de jade, nettoie calmement la buée de sa visière. Son arbalète, fine comme une nervure de feuille, est déjà armée.
— Tu fais plus de bruit qu’un cerf en rut, murmure-t-elle sans le regarder.
Veltri ricane.
— Et toi, tu respires comme une amante prise la main dans la soie. On est quittes.
Mae’Ylii ne répond pas. Son regard reste fixé sur l’ombre qui glisse entre les branches en contrebas. Ils sont là pour cette silhouette — celle qu’on soupçonne d’avoir volé un éclat de Fragment, une pierre noire veinée de lumière violette. Une pierre qui, selon les anciens chants des Magecœurs, réagirait à la peur... ou au désir.
Le renard, agile, bondit en avant pour couper la route de la cible. Un sifflement. Une volée de plumes. L’espion se révèle enfin : une grue grise au bec d’acier, drapée d’un manteau tissé d’ombres. Trop rapide. Elle fend l’air, glisse entre les feuillages.
Mais Mae’Ylii n’a pas besoin de courir. Elle vise. Tire. L’arbalète crache une fléchette verte — qui frôle la patte de la grue. Pas pour la blesser. Pour l’avertir.
La traque devient danse. Un jeu nerveux de poursuite, de bonds, de glissements sur les mousses aériennes. Et peu à peu, Veltri et Mae’Ylii s’accordent — non par ordre, mais par instinct. Un rythme se crée. Elle couvre ses angles, il anticipe ses détours. Les silences se remplissent de regards. D’implicites.
Ils attrapent la grue au bord d’un bassin miroir, un lieu sacré où l’eau ne reflète que les intentions, non les corps. L’espionne est belle, même dans sa chute. Son bec grince contre une racine noueuse, ses ailes battent faiblement.
— Qui t’a envoyée ? demande Mae’Ylii, sa voix plus douce qu’un murmure de brume.
La grue sourit.
— Je suis venue seule… mais je ne suis pas la seule qui vient.
Et avant qu’ils puissent la retenir, elle plonge une pierre entre ses plumes. Une onde. Une lumière. Elle se dissout. Littéralement. Son corps se change en vapeur, comme happé par un rituel ancien.
Silence.
Veltri se gratte le museau, contrarié.
— Tu crois qu’elle disait vrai ?
— Peut-être, répond Mae’Ylii. Mais ce qui m’inquiète, c’est ce qu’elle n’a pas dit.
Ils restent là, seuls face à l’eau silencieuse.
Et pendant un instant, alors que leurs regards se croisent dans un éclat de fatigue mêlé de respect, quelque chose glisse entre eux. Une tension. L’ombre d’un baiser qui n’ose pas éclore. Pas encore.
Mais la guerre, elle, ne les attendra pas.
WINNERS SECRET TOKEN IS :
19 PARTCIPANTS
0.95 SECRET ALL
@gratefuleveryday
@florenceboens
@servelle
@thedoc07
@anonyvoter
@gatet
@hatdogsensei
@iamchessguy
@itharagaian
@kenny-crane
@logen9f
@longganisan
@lumpiadobo
@manuvert
@sgcurate
@tokutaro22
@tortangkahoy
@vaynard.fun
@xiannelee