Nous voilà, une fois de plus, devant cet écran.
Cette page blanche, prête à être remplie , non pas d’encre, mais de pixels.
Les yeux perdus sur un autre écran, à chercher quelque chose à dire, à écrire . . . à ressentir peut-être.
On scrolle les notifications, mais rien ne capte vraiment l’attention.
Dans les médias, c’est encore ce débat stérile sur les dégradations à Paris après le match du weekend.
Et puis, bien sûr, la guerre en Ukraine, qui semble avoir appauvri tout le monde autant l’Ukraine que les pays européens qui ont financé l'effort. Tout ça pour quoi ? Pour perdre, ou du moins ne pas avancer. Pire : reculer.
On se dit qu’on aurait peut-être mieux fait d’investir ces milliards dans nos propres pays, pour les améliorer, au lieu de ruiner nos peuples et de faire grimper le coût de la vie.
On continue de scroller . . .
Encore et toujours de la politique. Les mêmes vieux débats sans fin sur la religion, la gauche, la droite.
Rien de neuf, rien de vivant.
Alors on tente YouTube. Mais là non plus, rien de passionnant.
Et cette impression qui revient, tenace : la théorie de la mort d'Internet se confirmerait-elle ?
Cette théorie — certes complotiste — affirme qu’Internet est aujourd’hui largement peuplé de bots. Que l’essentiel du contenu est généré par des algorithmes, reléguant l’activité humaine à l’arrière-plan.
On parle d’une « mort » d’Internet située vers 2016 ou 2017.
Et quand on regarde les shorts YouTube, les capsules TikTok ou autres… difficile de ne pas y croire.
Des profils douteux, souvent avec des photos explicites, commentent des vidéos IA avec des phrases bateaux.
Des bots qui répondent à d’autres bots sous des vidéos entièrement générées par IA.
Bienvenue dans un Internet devenu fantôme : des robots postent, d’autres robots commentent, et nous… nous regardons.
Bref, on scrolle encore.
On cherche quelque chose à vous raconter.
Mais il n’y a rien.
Juste cette page, encore vide, à remplir de pixels.