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Chapitre 2 : La Lance d’Argent
La neige glissait en silence sur les falaises acérées des Alpes suisses, comme un voile léger posé sur une lame. Au cœur de la forteresse cachée du Voile, Gabriel Vorn se tenait dans une arène circulaire, antique, marquée de cicatrices gravées par des siècles de duels oubliés.
Face à lui se tenait un vieil homme au crâne rasé, vêtu d’une robe simple. Ses bras étaient couverts de tatouages en spirales, et ses yeux brillaient d’une étrange sagesse.
« Je suis Maître Otho. Gardien des Reliques. Protecteur de la Première Flamme. Tu n’es pas le premier à manier la Lance d’Argent, Capitaine Vorn… mais tu pourrais bien être le dernier. »
Gabriel baissa les yeux vers l’arme, enveloppée dans un étui de cuir noir. Même endormie, la lance semblait vivante. Elle attendait.
« Ce n’est pas un entraînement militaire, n’est-ce pas ? » demanda-t-il.
Otho sourit légèrement. « Non. C’est une guerre… contre des forces qu’aucune armée n’a jamais affrontées. »
L’Éveil de la Lance La première leçon vint avec la douleur.
Dès que Gabriel tenta de brandir la lance avec force, elle réagit violemment. Des étincelles jaillirent, une lumière vive éclata, et une onde invisible le projeta à travers l’arène. Il s’écrasa contre le mur, le souffle coupé.
« Le pouvoir, » déclara Otho avec calme, « ne répond pas à la force brute. Il répond à la résonance. »
Alors Gabriel recommença.
Jour après jour, il réapprit à écouter. À ressentir. Il dut désapprendre la guerre moderne pour se reconnecter au monde ancien : méditation dans les bassins glacés, combat avec des lames de pierre, récitation d’incantations dans des langues mortes. Il ne devenait pas plus fort.
Il devenait ancien.
Et une nuit, la lance s’éveilla d’elle-même.
Elle s’éleva lentement, flottant dans l’air comme si elle respirait. Une lueur pâle émanait d’elle. Elle sondait Gabriel, lisant ses doutes, sa colère, ses cicatrices. Et elle l’accepta.
Quand ses doigts la saisirent à nouveau, elle ne résista pas.
« Elle est désormais liée à toi, » dit Otho. « Son vrai nom est Vel’Anor, la Lance des Échos. Elle se souvient de tous ceux qui l’ont portée. Tu es le septième. »
Un Message du Passé Ce soir-là, Lady Elinor le convoqua dans une salle circulaire appelée le Hall des Échos.
Sur les murs, des cristaux affichaient des images figées dans le temps : souvenirs de chevaliers d’autrefois. Un guerrier mongol chevauchant face à un dragon rouge. Une femme en uniforme des années 40 tranchant un serpent dans la jungle. Des éclats de mémoire.
Ils s’arrêtèrent devant la dernière image.
Un homme qui ressemblait étrangement à Gabriel, debout au milieu des ruines de Dresde. Une épée à la main. Un dragon noir dans le ciel incendié.
« C’est ton arrière-grand-père, » dit Elinor. « Il a trahi l’Ordre. Il a disparu avec une des trois reliques originelles : la Couronne Noire. Et elle vient de réapparaître. »
Gabriel serra les dents. « C’est pour ça que je suis ici ? À cause de lui ? »
Elinor soutint son regard. « Tu es ici parce que quelqu’un réveille les anciens dragons. Et que ton sang est lié à ça. »
Ombres sur Shanghai Avant l’aube, Gabriel embarqua dans un avion furtif à destination de Shanghai. Sa première mission.
Elinor lui remit un dossier scellé. L’insigne du Voile y brillait en relief : un œil traversé par une lame.
Cible : le Cercle du Lotus.
« Une organisation criminelle qui trafique des reliques. Les dragons d’Asie disparaissent de leurs sanctuaires. Endormis, ils sont déplacés. Et utilisés. »
Gabriel fronça les sourcils. « Comment déplace-t-on un dragon endormi ? »
Elinor répondit sans hésiter. « Avec de l’or. Du pouvoir. Et des traîtres comme ton grand-père. »
La Descente Shanghai brillait comme un cœur vivant sous la pluie de néons. Gabriel, vêtu en civil, dissimulait Vel’Anor dans un étui noir. Il suivit les messages cryptés de son contact : Jin, un moine-hacker vivant dans les entrailles du réseau.
« Le Cercle opère depuis la Lanterne Rouge, une boîte de nuit bâtie au-dessus d’un ancien temple. En dessous… ils cachent autre chose. »
Gabriel pénétra le lieu à la nuit tombée. Entre illusions magiques et technologies avancées, il infiltra les sous-sols… et y découvrit l’impensable.
Dans un immense dôme souterrain reposait un dragon azur, endormi dans un cercle de jade. Sa respiration lente faisait vibrer l’air. Des machines l’entouraient, des câbles connectés à ses écailles. Des hommes en noir préparaient l’extraction de son cœur.
Gabriel reconnut leur emblème.
Un œil… traversé d’une lame inversée.
La Trahison Intérieure Les ennemis n’étaient pas à l’extérieur de l’Ordre.
Ils étaient dedans.
Une secte rebelle, utilisant le savoir du Voile pour leurs propres desseins. Des membres de l’Ordre… passés de l’autre côté. Gabriel brandit Vel’Anor, prêt à intervenir.
Et dans son esprit, une voix s’éleva.
« Tu n’es qu’un pion, Gabriel. L’échiquier est bien plus vaste que tu ne l’imagines. »
Fin du Chapitre 2 Chapitre suivant : “La Couronne de Cendres” – Gabriel plonge dans les secrets de la trahison de son aïeul et découvre un complot qui traverse les siècles et les continents…
Chapter 2: The Silver Lance
Snow whispered outside the fortress. The wind slid along the jagged cliffs of the Swiss Alps, cold and sharp as a blade. Inside the stone corridors of the hidden citadel, Gabriel Vorn stood at the edge of an arena—circular, ancient, scarred by centuries of combat. It was the first time he had felt something close to doubt in years.
Before him stood an old man in monk-like robes. His head was shaved, but his arms bore thick, spiraling tattoos. He bowed slightly.
“I am Master Otho. Guardian of the Relics. Keeper of the First Flame. You are not the first to wield the Silver Lance, Captain Vorn… but you may be the last.”
Gabriel glanced down at the weapon, now bound in leather and cloth, sleeping in his grip like a snake coiled before the strike.
“This isn’t military training, is it?”
Otho chuckled softly. “No. This is war... against things no army has ever fought.”
The Lance Awakens The first lesson came in pain.
The moment Gabriel tried to wield the lance with force, it reacted. Sparks flew. The weapon burned with light, and a wave of unseen energy blasted him across the arena. He crashed hard against the wall.
“Power,” said Otho calmly, “does not respond to strength. Only resonance.”
So Gabriel began again.
Day after day, he trained not his body, but his mind. He was taught to feel the pulse of the world beneath his feet. The quiet beat of dragon-blood in his veins. Meditation in frigid pools. Combat with swords twice his weight. Reciting spells in dead languages. It was not like soldiering.
It was becoming something ancient.
And then, one night, the Lance stirred on its own.
It lifted from its stand and hovered in front of him, glowing softly. He felt it searching him—his doubts, his anger, his wounds. It saw his past. His sins. His victories. It accepted them.
When he gripped it again, it didn’t resist.
Otho nodded. “The weapon is now bound to you. Its true name is Vel’Anor, which means ‘The Spear of Echoes’. It remembers all its wielders. You are its seventh.”
A Message from the Past That same evening, Lady Elinor summoned him to the Hall of Echoes.
The chamber was round, walls lined with crystalline panels. One by one, they lit up as they passed—each holding a frozen image, a captured memory from a knight before him. One showed a Mongol warrior on horseback fighting a red-scaled dragon. Another showed a woman in 1940s military garb striking down a serpent in the jungles of Burma.
“This,” Elinor said, stopping at the last panel, “was your great-grandfather.”
The image showed a man who looked disturbingly like Gabriel—dressed in a knight’s armor but standing amidst the ruins of Dresden. Fire. Ash. A black dragon above.
“He betrayed the Order,” Elinor said coldly. “No one knows why. He disappeared with one of the three original relics—The Black Crown. And now, it’s resurfaced.”
Gabriel’s jaw clenched.
“So you brought me here because of him?”
“We brought you here because someone is waking the old dragons. And we believe your family is tied to it.”
Shadows in Shanghai Before dawn, Gabriel boarded a stealth transport headed to Shanghai. His first mission.
Elinor handed him a dossier before departure. It bore the seal of the Veil Order, and the words: "Target: the Lotus Circle."
“They’re an underground syndicate tied to relic trafficking,” she explained. “Eastern dragons have been disappearing. Sleeping ones, taken from their resting sites. We believe the Lotus Circle is moving them—weaponizing them.”
Gabriel raised an eyebrow. “How do you move a sleeping dragon?”
Elinor replied without emotion. “With money. With power. With the help of traitors like your grandfather.”
Arrival Shanghai pulsed like a heartbeat beneath neon skies. Gabriel, clad in civilian garb and carrying Vel’Anor concealed in a black case, slipped through its narrow alleys and crowded markets. His contact, a hacker-monk named Jin, guided him through encrypted messages.
“You’ll find them at The Red Lantern, a nightclub above an old Buddhist temple. Beneath it… is something else.”
Indeed, the Red Lantern was more than a den of corruption—it was a fortress. And beneath it, hidden by illusion and guarded by mercenaries, was a dragon vault.
Gabriel broke in under the cover of night. His lance glowed faintly as he descended into the depths. And what he found stopped his breath.
There, beneath the city, inside a great circle of jade and bone, lay a coiled, sleeping azure dragon—scales like sapphire, beard like clouds, breathing slow and ancient.
Machines surrounded it. Runes were etched in metal. A team of men in black were preparing to extract its heart.
He recognized their insignia.
An eye crossed with a blade… but inverted.
The Eclipse Within the Veil The traitors weren’t outside the Order. They were inside.
A rogue sect, using the knowledge of the Veil for their own purpose. And as Gabriel raised Vel’Anor, ready to strike—he realized something deeper.
Someone was pulling strings. Not just behind this operation... Behind the Order itself.
A whisper echoed in the vault, not in sound, but in thought.
“You are only a piece, Gabriel. And the board is much larger than you know.”
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