Ce matin , nous n’arrivons vraiment pas à nous lever . Heureusement , nous attaquons un peu plus tard que d’habitude : nous commençons à 8h30 au lieu de 7h . Bon , pour ce que ça change, vu que nous avions laissé le réveil matin sur l’horaire habituel … Résultat : il a sonné à 5h30 comme chaque jour , et nous avons passé une bonne heure à tourner en rond dans le lit avant de sombrer dans un semblant de sommeil , juste pour être encore plus sonnés au moment de nous lever pour de bon .
Depuis hier , nos jambes n’arrivent plus à suivre le rythme infernal de ces dernières semaines . Se lever , se maintenir debout , même juste poser un pied devant l’autre : tout est devenu pénible . Chaque pas est une douleur , chaque mouvement un effort . Pourtant , on a tenu bon pendant un mois et demi avant que ces grosses douleurs ne viennent nous rappeler à l’ordre . C’est déjà pas si mal quand on y pense : parfois , on ne tient même pas deux semaines avant de craquer . Là , on a serré les dents , on a accumulé la fatigue , les courbatures , les bleus et les crampes , mais on a tenu .
Heureusement , ce soir , c’est enfin la délivrance : les vacances ! Cinq semaines complètes , nos cinq semaines obligatoires , bien méritées , et obligatoire . On en rêve depuis des jours . Pouvoir poser le sac , éteindre le réveil , oublier l’heure , dormir jusqu’à ne plus savoir quel jour on est .
Aujourd’hui pourtant , la journée s’annonce longue et compliquée . Avec la douleur , nous n’avons quasiment pas fermé l’œil de la nuit . Et quand le réveil a fini par sonner , ce matin , on s’est levés avec un gros coup de fatigue , comme une claque en plein visage .
Ironique, non ? Se lever pour être encore plus épuisés qu’en se couchant la veille . On s’est regardés dans le miroir , cernes au fond des yeux , les muscles déjà raidis , et on s’est dit qu’il fallait tenir encore quelques heures . Juste quelques heures . Après, ce sera fini . Après , on pourra enfin souffler , poser nos jambes lourdes , poser notre tête fatiguée , poser tout ce qui nous pèse depuis trop longtemps .
Alors , on respire un grand coup , on met un pied devant l’autre , on essaie d’oublier la douleur. Aujourd’hui , on avance comme on peut , en se disant que demain , on pourra enfin s’arrêter .