ENG VERSION
Once upon a time, in a crummy back alley of the entertainment world, there was Marvin “The Magnificent Meh,” a magician so forgettable that even his own rabbit once fell asleep inside his hat mid-show. Marvin’s tricks were outdated, his tuxedo smelled of stale popcorn, and his fanbase consisted of two drunk regulars and a raccoon that liked to steal his fake flowers.
One miserable Thursday, after bombing yet another gig at Chuckle Bunker — a comedy club so depressing the walls literally wept condensation — Marvin slumped behind the building and cursed the sky. “I’d sell my soul to be funny,” he wheezed, kicking a sad, deflated balloon animal that might have once been a poodle.
As fate would have it, someone was listening. A figure shimmered into view between the dumpsters and the neon exit sign — a crooked little demon named Punctilio, who wore a cheap bowtie and smelled suspiciously of burnt toast.
“Sell your soul?” Punctilio squeaked. “How quaint! Sign here, Marvin, and you’ll be the funniest man alive. But remember — comedy always has a price.”
Marvin, desperate, didn’t read the fine print (which was written in invisible ink and smelled faintly of brimstone). He scribbled his signature with a broken crayon and felt the world shift. Instantly, he felt it: a buzz in his veins, a sparkle in his molars, a tingle in his fingertips. Jokes poured into his brain like cheap beer at an open mic night.
The next night, Marvin returned to Chuckle Bunker. He stepped on stage, opened his mouth — and the crowd howled. Every joke, every pun, every awkward twitch sent the audience into convulsions of laughter. People slapped tables, gasped for breath, and begged for more. Marvin was alive — no, better: he was funny.
But by the end of the night, something odd happened. The front row’s laughter turned to tired giggles. The second row stared with empty eyes. The bartender, once roaring with laughter, now leaned over the counter, drooling into a glass of gin. Marvin, blinded by the roar of applause, didn’t notice that the more his audience laughed, the more they slumped, drained of color and spark.
Night after night, Marvin’s fame exploded. He traded the dingy club for big stages, late shows, comedy specials called Death by Laughter and Killer Jokes. Fans packed every seat, desperate to hear him crack wise. They came in screaming, they left in silence — pale, sluggish, hollow-eyed.
At first, he didn’t care. He bought shiny suits, hired agents, threw parties with people too exhausted to dance. His jokes were on billboards, his catchphrases on T-shirts worn by people too weak to stand in line for merch. By the time he did his world tour, Marvin was telling jokes to crowds that laughed so hard they collapsed right in their seats — but he was too busy basking in the spotlight to see the truth.
One night, in the final sold-out show at the Colossal Coliseum, Marvin stepped on stage to thunderous applause. He couldn’t see the audience — the lights were too bright — but he could hear the laughter echoing back at him, louder and louder. He launched into his routine, joke after joke about his pathetic beginnings, his deals with shady demons, his rabbit that once betrayed him. The laughter never stopped — in fact, it got wilder, sharper, hysterical. Marvin felt like a king.
When the final punchline hit, the house lights flickered on — and Marvin finally saw them: rows and rows of corpses in theater seats, grinning from ear to ear, clapping with skeletal hands, howling with dead, dusty throats. They were all gone — sucked dry by his jokes, each cackle draining life until nothing but laughter remained.
In the front row sat Punctilio the demon, still smelling like burnt toast, applauding politely with tiny golf claps. “You’re a riot, Marvin,” he chirped. “A real scream. Your jokes will echo forever — in the only place left for you to play: the graveyard!”
And so, Marvin keeps performing. Every night, in abandoned theaters, on moonlit stages no living soul dares enter, he cracks wise for an audience of the dead. Every punchline rattles tombstones, every pun makes the coffins giggle. Somewhere in the dark, the laughter never ends — and Marvin, still wearing his moth-eaten tuxedo, bows to rows of corpses that never stop clapping.
After all, in comedy — and in curses — timing is everything.
VERSION FR
Il était une fois, dans un coin miteux du monde du spectacle, un magicien nommé Marvin « Le Magnifiquement Nul ». Marvin était si ringard que même son propre lapin s’endormait dans son chapeau en plein tour. Ses illusions étaient datées, son smoking sentait le pop-corn rassis, et son public se résumait à deux poivrots et un raton laveur amateur de ses fleurs en plastique.
Un jeudi soir particulièrement pitoyable, après s’être lamentablement planté une fois de plus au Chuckle Bunker — un club comique si glauque que les murs transpiraient de tristesse — Marvin s’effondra derrière le bâtiment et hurla à la lune : « Je vendrais mon âme pour être drôle ! » gémit-il, en shootant dans un ballon de baudruche dégonflé qui ressemblait vaguement à un caniche.
Le destin, capricieux comme toujours, l’écouta. Entre deux poubelles et un néon clignotant apparut une silhouette tremblotante : Punctilio, un petit démon tout sec, affublé d’un nœud papillon bon marché et qui empestait le pain grillé brûlé.
« Vendre ton âme ? » piailla Punctilio. « Quel classique ! Signe ici, Marvin, et tu deviendras l’homme le plus drôle du monde. Mais souviens-toi : le rire a toujours un prix… »
Aveuglé par le désespoir, Marvin ne lut pas les petites lignes (invisibles et parfumées au soufre). Il griffonna sa signature avec un vieux crayon de cire et sentit immédiatement quelque chose crépiter en lui : des blagues jaillirent dans sa cervelle comme des bulles de bière tiède lors d’un micro ouvert.
Le lendemain, Marvin retourna au Chuckle Bunker. Il monta sur scène, ouvrit la bouche — et le public éclata. Chaque blague, chaque calembour, chaque haussement de sourcil envoyait la salle dans des convulsions de rires. Les gens tapaient sur les tables, suffoquaient, redemandaient encore. Marvin était vivant — non, mieux : il était hilarant.
Mais à la fin de la soirée, quelque chose clochait. Au premier rang, les rires s’éteignirent en un petit gloussement fatigué. Plus loin, certains spectateurs fixaient Marvin avec des yeux vides, comme aspirés. Le barman, hilare au début, était affalé sur son comptoir, bavant dans son verre. Marvin, lui, sourd à tout sauf à l’ovation, ne vit pas que plus ses blagues faisaient rire, plus elles vidaient ses fans de leur énergie.
Soir après soir, Marvin devint une superstar. Fini le club pourri : il écumait les plus grandes salles, passait à la télé, sortait des spectacles spéciaux intitulés Mort de Rire et Blagues Mortelles. Partout, les foules affluaient, impatientes de rire. Elles entraient hilares, ressortaient vidées, blafardes, l’âme siphonnée.
Au début, Marvin s’en moquait. Il acheta des costumes scintillants, embaucha des agents, organisa des fêtes où personne n’avait la force de danser. Ses vannes s’étalaient sur des panneaux publicitaires, ses punchlines sur des t-shirts portés par des fans trop faibles pour rester debout. Lorsqu’il partit en tournée mondiale, Marvin jouait devant des foules qui riaient si fort qu’elles s’effondraient dans leurs fauteuils — mais il se gorgeait du tonnerre d’applaudissements sans voir la vérité.
Un soir, lors de son dernier show complet au Colossal Coliseum, Marvin monta sur scène sous des tonnerres d’applaudissements. Les projecteurs l’aveuglaient : impossible de voir le public, mais le vacarme des rires résonnait, déchaîné. Il enchaîna : anecdotes pitoyables, confessions sur son pacte démoniaque, blagues sur son lapin traître. L’hilarité était telle que Marvin se sentit invincible.
Quand il lâcha sa dernière punchline, les lumières de la salle vacillèrent — et Marvin vit enfin son audience : rangées et rangées de cadavres, sanglés dans leurs fauteuils, sourires figés jusqu’aux oreilles, applaudissant de leurs mains squelettiques, hurlant de rire avec des gosiers desséchés.
Au premier rang, bien sûr, se trouvait Punctilio, qui sentait toujours le pain cramé et applaudissait poliment de ses minuscules mains griffues. « Un vrai tueur, Marvin, » gloussa-t-il. « Tu es un triomphe. Tes blagues résonneront pour toujours — dans le seul endroit qu’il te reste pour jouer : le cimetière ! »
Et depuis ce soir-là, Marvin continue son numéro. Chaque nuit, dans des théâtres abandonnés, sous la lueur maladive de la lune, il balance ses vannes à un public de morts. Chaque punchline fait frissonner les pierres tombales, chaque jeu de mots arrache un gloussement aux cercueils. Quelque part, dans l’obscurité, le rire ne s’arrête jamais — et Marvin, dans son smoking miteux, salue à l’infini son armée de cadavres qui l’applaudit encore et encore.
Car en humour — comme en malédiction — tout est une question de timing.
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