C’est enfin le weekend aujourd’hui. Comme tous les samedis, on a gardé notre petite routine : direction le marché bio, histoire d’acheter deux ou trois petites choses avant que la foule compacte et désorganisée ne débarque en masse et ne nous tape sur les nerfs. On aime bien y aller tôt, quand l’air est encore frais, que les marchands s’installent à peine, et que les étals débordent de couleurs sans que personne ne vous pousse dans les reins avec un panier à roulettes.
Mais évidemment, ça ne dure jamais longtemps. Ah, cette fameuse foule non organisée... C’est tout un poème ! Des gens qui s’arrêtent brusquement en plein milieu de l’allée, comme si l’idée du siècle venait de leur traverser l’esprit, alors qu’en fait c’est juste leur téléphone qui a vibré. Un message ultra important, sans doute... "TikTok : votre pote a posté une nouvelle danse". Et pendant qu’ils restent plantés là, absorbés, vous êtes bloqué derrière, coincé entre un étal de légumes anciens et une poussette trois roues.
Et comme si ça ne suffisait pas, voilà les cyclistes. Oui, même au marché, ils trouvent le moyen de traverser les allées à vélo, dans les deux sens, tout en vous lançant un regard accusateur, comme si c’était vous qui étiez dans le chemin. Sérieusement ? Et puis il y a ceux qui avancent en zigzag, à la recherche d’on ne sait quoi, ou juste perdus dans leurs pensées, à rêver d’un monde parallèle où les marchés seraient fluides et silencieux.
Bref, la foule non organisée m’énerve. Elle me fait monter la tension plus vite qu’un café serré à jeun.
D’ailleurs, en parlant de désorganisation, vous saviez qu’il existe une science des files d’attente ? Oui, une vraie discipline qui étudie comment faire en sorte que les gens attendent de manière plus fluide, plus ordonnée, et surtout sans s’ennuyer. Bon, parfois c’est aussi pour les pousser à consommer plus en les faisant patienter dans des files pleines de petits objets inutiles à acheter sur un coup de tête. Et si la file est lente, ce n’est pas forcément un bug... c’est peut-être le but.
Mais bon, aujourd’hui il fait beau, le soleil brille, l’air est doux, et le marché est plein à craquer. Résultat : on a vite fait nos courses, et on a pris la sage décision de contourner tout ça plutôt que de tenter une traversée de la ville à pied au milieu du chaos. Parfois, éviter le tumulte, c’est aussi un art de vivre.